4 November 2024
Augmentation mammaire : lifting ou non ?
Augmentation mammaire :
lifting ou non ?
Lorsqu’on envisage une augmentation des seins, une question fréquente est de savoir si un lifting est nécessaire quand il y a un léger relâchement. En d’autres termes, faut-il accepter des cicatrices supplémentaires pour corriger une ptose mammaire (ou « seins tombants ») et retrouver un galbe harmonieux ?
Cette décision dépend de nombreux critères, dont la position des aréoles par rapport au sillon sous-mammaire, la qualité de la peau, l’importance de la ptose, ainsi que la morphologie et les attentes esthétiques de chaque patiente.
Voilà ce qu’il faut savoir pour déterminer si une mastopexie (lifting des seins) doit être envisagée en complément d'une augmentation mammaire.
Quand un lifting des seins est-il nécessaire ?
La mastopexie vise à corriger la ptose mammaire en rehaussant les seins et en retirant l’excès de peau, ce qui peut être particulièrement pertinent lorsque les seins ont perdu leur tonicité, donnant un aspect – pour reprendre cette expression triviale – de « seins en gant de toilette ».
Dans certains cas, le simple ajout d’implants pour l’augmentation mammaire suffit à redonner du volume et un effet galbé sans nécessiter d’incisions supplémentaires.
Cependant, plusieurs facteurs orientent la décision d'associer ou non un lifting à une pose de prothèses :
#1 La position de l’aréole par rapport au sillon sous-mammaire
Ce repère est essentiel pour déterminer la nécessité d’une mastopexie.
- Aréole au-dessus du sillon : dans ce cas, une augmentation par implant est souvent suffisante pour corriger une ptose légère, car le volume ajouté permet de remplir le sein et de rétablir un galbe naturel. Néanmoins, il faut choisir un volume de prothèse adapté : un implant trop volumineux pouvant accentuer la ptose au fil du temps.
- Aréole au niveau ou légèrement sous le sillon : ici, un test simple permet d’évaluer l'impact de l’implant sur le relâchement des tissus. En levant les bras au-dessus de la tête, on observe si l’aspect du sein remonte naturellement. Si ce n’est pas le cas, une mastopexie peut être envisagée, avec une cicatrice discrète autour de l’aréole (technique du "round block").
- Aréole bien en dessous du sillon : un lifting complet est alors recommandé, associant le round block à une incision en T inversé pour traiter la ptose avancée et obtenir un galbe optimal.
#2 Le type de morphologie et taille des mamelons
La morphologie de la patiente et la taille des mamelons jouent un rôle dans le choix du type de lifting.
→ Pour des poitrines plus petites ou des cas de relâchement modéré, un simple lipofilling mammaire ou une incision réduite autour de l’aréole peut suffire.
→ Pour les poitrines plus volumineuses avec un excès de peau important, un lifting (avec réduction mammaire) plus complet est souvent indiqué.
#3 L'état de la peau et la qualité des tissus
Les seins ayant subi des variations de volume (grossesse, allaitement, perte de poids importante) peuvent présenter une qualité de peau altérée, rendant le lifting indispensable pour un maintien durable de la poitrine.
Consultation et examen clinique : un choix sur-mesure
Un examen clinique approfondi est indispensable pour choisir la meilleure solution !
En consultation, j’évalue avec vous plusieurs éléments, tels que la qualité de la peau, le degré de relâchement et la position des aréoles, ainsi que les attentes de la patiente.
→ Cet examen permet d’opter pour la technique adaptée : pose d’implants seuls, lifting léger ou complet avec implants. La personnalisation est primordiale pour des résultats harmonieux et pérennes.
De plus, certaines patientes optent pour un lipofilling mammaire en complément ou en alternative aux implants pour redonner du volume. Cette technique utilise la graisse prélevée sur d’autres parties du corps pour améliorer le galbe des seins, sans implants ni cicatrices supplémentaires.
→ Comme évoqué plus haut, un lifting peut être nécessaire si la ptose est marquée, car le lipofilling n’agit pas directement sur l’excès de peau ou le relâchement des tissus.
Temporiser pour un résultat optimal
Il est parfois judicieux de différer la mastopexie pour évaluer l’effet des implants seuls sur le galbe du sein.
En effet, dans certains cas, le volume ajouté par l’implant permet de corriger partiellement le relâchement, offrant un aspect plus ferme sans qu’une cicatrice supplémentaire soit nécessaire.
Ce procédé, particulièrement adapté aux cas de ptose modérée, évite des cicatrices inutiles tout en garantissant un résultat naturel.
→ Si un lifting est finalement nécessaire, il pourra être réalisé après avoir observé l'évolution des tissus sous l’effet des implants.
Techniques de lifting mammaire et gestion des cicatrices
En fonction de la ptose mammaire et de la qualité des tissus, plusieurs techniques de lifting sont envisageables :
- Round block (incision péri-aréolaire) : la technique consiste en une incision autour de l’aréole, idéale pour des relâchements légers et peu marqués. Elle permet de limiter les cicatrices.
- Lifting en ancre ou en T inversé : utilisé pour les ptoses plus avancées, ce lifting combine une incision autour de l’aréole, une verticale sous celle-ci et une horizontale le long du sillon sous-mammaire. Cette technique assure un repositionnement optimal du sein. Les cicatrices, plus marquées, restent néanmoins discrètes avec des soins post-opératoires adaptés.
Des soins rigoureux sont essentiels pour une bonne cicatrisation ! Il convient notamment d’arrêter le tabac un mois avant (et continuer 1 mois après) l’intervention.
FAQ
Lifting et augmentation mammaire Lyon
- Qu’est-ce qu’une mastopexie ?
La mastopexie / lifting des seins / lifting mammaire est une intervention qui vise à corriger la ptose mammaire en retirant l’excès de peau et en repositionnant les tissus pour redonner un galbe naturel et harmonieux à la poitrine. - Quels sont les critères pour savoir si un lifting est nécessaire ?
La position de l’aréole par rapport au sillon sous-mammaire est un repère simple : lorsqu’elle est trop basse, un lifting peut s’avérer nécessaire. Un examen clinique approfondi permet de déterminer la solution la plus adaptée.
- Peut-on éviter les cicatrices lors d’une augmentation mammaire ?
Non, sauf si vous optez uniquement pour un lipofilling (un transfert de graisse) et dans ce cas les incisions sont vraiment millimétriques. Une augmentation mammaire par prothèses laisse forcément des cicatrices. Je privilégie la cicatrice sous le pli du sein, très discrète, et dont la longueur n’excède pas 3 cm. Si un lifting est nécessaire, alors des cicatrices supplémentaires sont réalisées (soit round block soit en T inversé). - Combien de temps durent les résultats d’un lifting mammaire ?
Les résultats sont durables. Toutefois, des variations de poids importantes, une exposition solaire prolongée et régulière ou encore des grossesses peuvent influer sur le maintien de la poitrine. La ménopause peut également impacter la qualité de la peau et donc le relâchement de la poitrine.
En clair
- Associer un lifting à une augmentation mammaire reste une décision complexe qui dépend de chaque patiente. Les incisions – et donc les cicatrices – supplémentaires dépendent du degré de ptose.
- En tant que chirurgien spécialisé sein à Lyon, je vous conseillerai afin de choisir la solution la plus adaptée à votre morphologie, en tenant compte de vos attentes.