11 March 2024
Chirurgie ratée ou insatisfaisante : 5 erreurs à éviter
Voici 5 erreur à ne pas commettre pour éviter une chirurgie de rattrapage
ou pire, une chirurgie ratée :
Je reçois régulièrement des patientes insatisfaites d’une chirurgie mammaire précédente…
Aléas de la vie, modifications naturelles ou changement de prothèses mammaires, certaines chirurgies de rattrapage sont “normales”.
D’autres, en revanche, auraient pu être évitées.
#1 Le tourisme médical
En raison de la démocratisation de la médecine et de la chirurgie esthétique – et sous l’effet concomitant des réseaux sociaux qui en vantent les mérites – de nombreuses personnes sont tentées de se faire opérer à l’étranger.
Attention, des chirurgiens esthétiques parfaitement compétents, il y en a bien entendu dans tous les pays, mais le cadre réglementaire est souvent beaucoup moins strict qu’en France.
En effet, via la publicité en ligne, on peut facilement être ciblé par les offres attractives de certaines cliniques.
Pourtant, la décision de se faire opérer n’est pas à prendre à la légère, et surtout pas sur le seul critère du prix.
⚠️Les risques liés au tourisme médical sont bien réels : conditions d’hygiènes, sécurité, expertise du chirurgien et de l’équipe médicale, suivi post-opératoire… tout ceci est pourtant fondamental pour votre santé et pour obtenir un résultat à la hauteur.
#2 Se faire opérer… sans avoir rencontré le chirurgien
Décider de se faire opérer loin de chez soi pour des raisons économiques va souvent de pair avec le fait de ne pas avoir vu le chirurgien avant.
L'indication est donc posée uniquement à distance : si une première consultation peut effectivement être réalisée en visio – c’est ce que je propose aux patientes qui n’habitent pas la région lyonnaise –, elle ne dispense pas d’un véritable examen clinique et médical, et d’un échange approfondi (motivations, objectifs, questions sur l’intervention, établir un lien de confiance…).
En effet, deux consultations permettent de planifier le geste opératoire avec précision et de la bonne manière.
Une telle décision conduit donc rarement à de bonnes surprises (et doit vous alerter également sur les pratiques du chirurgien en question).
#3 Choisir un implant mammaire trop lourd ou disproportionné
Choisir des prothèses trop volumineuses dans le cadre d’une augmentation mammaire est une cause assez répandue d’insatisfaction sur le long terme.
La peau des seins étant fine, exposée aux rayons U.V et aux variations de poids, la poitrine est une zone particulièrement délicate.
Avec des implants mammaires trop gros ou trop lourds, on développe les caractéristiques d’une hypertrophie mammaire ou d’une ptose mammaire.
Au-delà du résultat esthétique sur l’ensemble de la silhouette, ils accentuent le relâchement de la peau et sa dégradation au fil du temps, le vieillissement cutané venant aggraver le phénomène.
- En tant que chirurgien expert du sein, je guide mes patientes vers un choix en accord avec leurs attentes, mais qui prend nécessairement en compte leur anatomie et l’ensemble de leur silhouette. Pour un résultat harmonieux, équilibré et qui évolue bien avec le temps.
#4 Vouloir à tout prix éviter les cicatrices
J’ai des patientes qui viennent me voir pour une augmentation mammaire et qui présentent aussi un relâchement de la peau au niveau de la poitrine. Dans ces cas-là, je conseille systématiquement de corriger la ptose mammaire en même temps qu’on pose l’implant.
Ce lifting mammaire implique en effet des incisions, le plus souvent laissant une cicatrice en forme de “T inversé” sur le sein. Or, il arrive que certaines patientes ne souhaitent pas corriger les seins tombants par peur des cicatrices.
Sans parler du résultat esthétique à proprement parler, sans cure de ptose, le poids de la prothèse finira par aggraver le relâchement (point #3), conduisant à une insatisfaction de résultat…et probablement à une deuxième chirurgie.
- N’ayez pas peur des cicatrices d’un lifting des seins ! D’une part les techniques ont évolué, et d’autre part, en suivant scrupuleusement les consignes de soin post-opératoire et de soin durant au moins 1 an, elles restent plutôt discrètes. On peut même améliorer l’aspect des cicatrices au laser.
#5 Ne pas respecter les consignes post-opératoires
Récupérer après une augmentation mammaire est désormais plus rapide (on parle de “Fast Recovery”), cela dit, ça ne veut pas dire qu’on peut faire n’importe quoi.
Il est très important de suivre les consignes post-opératoires – notamment en matière d’immobilisation et de repos et pour prévenir l’un des risques immédiats de l’augmentation mammaire : la descente de l’implant.
- On évite de solliciter les muscles pectoraux. Ex : on ne porte pas de charges lourdes !
- On dort sur le dos et en position légèrement relevée.
- On y va doucement : reprenez progressivement vos activités quotidiennes.
- Arrêt de travail : je recommande de se reposer sans travail pendant une semaine.
En clair
Les point #1, #2 et #5 sont valables pour toutes les chirurgies esthétiques – rhinoplastie, lifting, chirurgie des paupières, etc. –, pas uniquement pour la chirurgie mammaire.
Une intervention de chirurgie esthétique est supposée apporter un mieux-être : lorsqu’elle est mal réalisée et/ou qu’elle entraîne une insatisfaction, elle peut être la cause d’une grande souffrance.
Cette décision doit être mûrie, réfléchie : bien choisir son chirurgien est donc forcément crucial !
Enfin, l’aspect économique ne doit jamais être le seul critère ! C’est de votre corps qu’il s’agit 🙂