
18 July 2025
Prothèse mammaire qui descend : comment l’éviter ?
Prothèse mammaire qui descend (trop)
comment l’éviter ?
Une augmentation mammaire réussie, c’est une poitrine galbée, naturelle, qui vous rend confiante et heureuse.
Une imperfection possible de cette opération de chirurgie mammaire est lorsque l’implant descend trop, allongeant ainsi le sein. Mais on peut l’éviter. Comment ?

Un certain “drop” est normal après l’opération
Juste après votre opération, les seins sont souvent un peu hauts et figés.
C’est une phase transitoire : la peau, les muscles et les tissus environnants sont encore tendus, gonflés, parfois douloureux.
Puis, au fil des semaines, les prothèses trouvent leur place, et descendent légèrement dans leur loge. C’est ce qu’on appelle le phénomène de "drop and fluff".
👉 Ce “drop” est souhaité : il permet de récupérer un galbe plus naturel du sein, plus naturel, plus souple, mieux intégré.
👉 En revanche, si les prothèses descendent trop, ou de manière asymétrique, cela peut entraîner un déséquilibre esthétique, une poitrine qui semble “tirer vers le bas”, ou dans certains cas, une reprise chirurgicale.

Pourquoi les prothèses peuvent-elles descendre (trop) ?
Voici les principales raisons que je rencontre en consultation ou en reprise :
- Un implant mal adapté à l’anatomie : trop lourd, trop projeté ou trop large, il exerce une pression excessive sur les tissus. Or, la gravité finit toujours par gagner. Il faut savoir s’adapter à la morphologie, choisir un implant qui s’intègre — et non un implant qui “pèse”.
- Une loge trop grande, qui autorise trop de mobilité à l’implant.
- Un soutien musculaire mal équilibré : la technique en dual plane est une excellente option dans la plupart des cas, mais il nécessite un geste précis. Il faut libérer le muscle de façon suffisante pour éviter qu’il ne pousse l’implant vers le bas. Beaucoup de chirurgiens hésitent à le faire complètement, par peur d’un affaissement — or, c’est l’inverse qui peut se produire.
- Une peau trop fine ou distendue, souvent après des variations de poids ou une grossesse, qui ne parvient plus à retenir correctement le volume.
- Et bien sûr, une absence ou un port insuffisant du soutien-gorge post-opératoire.

Le rôle du soutien interne : fondamental dans mon approche
- Pour limiter la descente et sécuriser le sillon sous-mammaire, j’ai intégré depuis plusieurs années un geste technique que je considère fondamental : la mise en place d’un soutien gorge interne ou “internal bra”.
- Il s’agit, pendant l’intervention, d’effectuer une suture profonde et de créer un point de fixation solide à la base de la loge.
- C’est une sorte de "hamac interne", invisible, mais qui joue un rôle de barrière naturelle contre la migration de l’implant vers le bas.
- C’est une technique que je réalise systématiquement, et que j’adapte parfois en fonction de l’anatomie de chaque patiente. Dans certains cas, je double même les sutures.

Et en post-opératoire : le rôle de la contention
Une fois le pansement modelant retiré, le soutien-gorge de contention est un allié clé et INDISPENSABLE !
Il doit être porté jour et nuit pendant un mois, puis encore le jour uniquement pendant le deuxième mois.
Son rôle est triple :
- Maintenir les prothèses dans leur position idéale, le temps que les tissus cicatrisent et se referment autour de l’implant (ce qu’on appelle la logette).
- Limiter les tensions verticales, notamment les micro-mouvements induits par la marche, les changements de posture ou les gestes quotidiens.
- Soutenir la base du sein, notamment pour éviter l'élargissement progressif du sillon sous-mammaire.
Il convient évidemment de respecter les consignes post opératoires comme d’éviter les mouvements brusques, les efforts de port de charge et toute activité qui sollicite le haut du corps pendant quelques semaines.

Et si vous avez l’impression que la prothèse a bougé ?
D’abord, pas de panique. Ce n’est pas une complication grave, et dans la grande majorité des cas, il s’agit simplement d’une évolution normale du sein avec le temps — ou d’une légère asymétrie qui passe inaperçue.
Cela dit, si vous constatez l’un des signes suivants, il peut être utile de revenir faire un point :
- Une modification progressive de la forme du sein (plus aplati, ou légèrement tombant)
- Une asymétrie récente entre les deux côtés
- Une sensation inhabituelle de mobilité de l’implant
- Un sillon qui paraît un peu plus bas, ou une distance aréole-sillon qui s’allonge (on parle alors du segment III)
Et si, effectivement, on observe un petit décalage ou un glissement de l’implant, il existe des solutions simples et efficaces :
- Retravailler la loge
- Remonter légèrement la prothèse
- ou adapter le volume ou la forme de l’implant.

Peut-on prévenir tous les risques ?
Il y a toujours une part de réaction individuelle. Mais on peut prévenir considérablement les risques ou les imperfections de l’augmentation mammaire par une bonne stratégie chirurgicale, une écoute attentive de l’anatomie de la patiente, et un suivi rigoureux en post-opératoire.
Dans ces conditions, l’augmentation mammaire est une opération qui entraîne rarement des complications.

Et si la poitrine “retombe” au fil du temps ?
Une poitrine qui tombe après plusieurs années peut s’expliquer par la qualité de la peau, le relâchement naturel des tissus, une variation hormonale ou pondérale, des grossesses, l’allaitement ou tout simplement le poids de l’implant.
Cela ne veut pas dire que les implants ont “mal vieilli”, mais plutôt que la peau a changé autour d’eux.
Dans ce cas, on peut envisager une réintervention pour rehausser la poitrine (lifting) avec ou non un changement d’implant.

En résumé : comment éviter que les implants ne descendent trop ?
- Anticiper dès la consultation : bien choisir la taille, la position et la loge
- Renforcer le sillon pendant l’opération : c’est ce que je fais systématiquement
- Porter le soutien-gorge adapté après l’intervention
- Limiter les efforts physiques pendant les premières semaine
- Réaliser un suivi rigoureux : je vois mes patientes à plusieurs étapes post-op
Question fréquentes sur : Comment éviter que la prothèse mammaire qui descend
FAQ
Combien de temps pour que les prothèses mammaires descendent après l’opération ?
En général, on observe la descente (drop and fluff) dès 6 semaines semaines post-opératoire. Le résultat final est souvent visible vers 3 mois (souvent avant si les implants sont placés devant le muscle).
Le soutien-gorge de contention est-il vraiment nécessaire ?
Oui, absolument. Il joue un rôle central dans la cicatrisation, la prévention du déplacement et dans le maintien de la forme optimale du sein.
Si ma prothèse descend trop, est-ce forcément un raté ?
Non. Il peut s’agir d’une réaction individuelle, d’un relâchement progressif, ou d’un implant un peu mobile. Cela peut parfois se stabiliser avec le temps ou nécessiter un petit geste de correction.
Une prothèse peut-elle aller trop sur le côté ?
Oui, une prothèse mammaire qui part sur le côté est souvent liée à une loge trop large ou à une faiblesse musculaire. Là encore, le soutien interne permet de prévenir ce phénomène.