5 August 2024
Prothèses mammaires : les coques, c'est quoi exactement ?
Prothèses mammaires : les coques, c'est quoi exactement ?
Lorsqu’on parle d’augmentation mammaire, une des préoccupations fréquentes de mes patientes est l’apparition des coques.
Que sont-elles exactement et quels en sont les symptômes ? Pourquoi se forment-elles ? Et surtout, comment les prévenir et les traiter ?
Voici plus d’infos sur ce phénomène qui reste, aujourd’hui, relativement rare.
Qu'est-ce qu'une coque mammaire ?
Les coques mammaires, ou contractures capsulaires, se forment lorsque le corps réagit à la présence d’un implant mammaire en développant une capsule de tissu cicatriciel autour de celui-ci.
C’est donc une réaction tout à fait naturelle : notre corps encapsule tout corps étranger pour le protéger ! Fascinant, n’est-ce pas ?
Le degré de “gravité” peut varier, allant du stade 1 au stade 4, cas dans lequel la capsule devient dure et douloureuse.
Les coques donnent aussi au sein un aspect figé et rigide peu naturel, et parfois des seins asymétriques.
Comment et pourquoi se forme une coque mammaire ?
La formation d'une coque résulte d'une réaction excessive du corps à la prothèse. Ce phénomène, bien que rare, est une complication possible de l’augmentation mammaire, et peut survenir de façon précoce – c’est-à-dire dans les premières semaines après l’opération – ou dans les années qui suivent la pose.
Plusieurs facteurs peuvent influencer cette réaction :
→ Réponse immunitaire : comme pour toute chirurgie, le corps réagit à l’implant en créant du tissu cicatriciel. Dans certains cas, cette réaction peut être exagérée, menant à une contracture capsulaire et donc une coque.
→ Infection : même si elle est rare, une infection autour de l’implant peut stimuler une réaction inflammatoire plus importante, augmentant le risque de coque.
→ Des saignements : un hématome post-opératoire peuvent également augmenter ce risque.
→ La surface de l’implant : Les implants texturés ont historiquement été utilisés pour réduire le risque de coques, mais ils ont été retirés du marché et interdits en France. Toutefois, les modèles de prothèse de dernière génération sont associés à un risque de coque faible, de 1% environ.
→ Position de l'implant : Les implants placés sous le muscle pectoral (en dual plane) tendent à avoir un risque légèrement inférieur de contracture capsulaire par rapport à ceux placés au-dessus du muscle.
Rassurez-vous : ce phénomène est de plus en plus rare !
Il est important de souligner que la formation de coques est un phénomène rare, et encore plus aujourd’hui.
Les dernières innovations et avancées en matière de techniques chirurgicales et d’implants mammaires ont considérablement réduit leur incidence.
La grande majorité des augmentations mammaires se déroulent sans complications majeures avec un résultat proche du sein naturel et dynamique, et les patientes sont satisfaites du résultat.
Prévention des coques : mon approche
- En tant que chirurgien, ma priorité est de minimiser le risque de complications, y compris celui des coques.
- Les mesures sont avant tout préventives :
- Le choix des implants : j’utilise des implants ronds ergonomiques de haute qualité et de dernière génération, dont le taux de coque est inférieur à 1%.
- L'asepsie chirurgicale : une hygiène stricte est obligatoire au bloc opératoire lors de la pose des prothèses mammaires. Grâce à la technique du “No Touch” pour la mise en place de la prothèse et une durée d’opération toujours plus courte, on limite la possibilité de contamination bactérienne.
- La technique chirurgicale : la précision de la technique chirurgicale est cruciale. Une manipulation délicate de l’implant et la minimisation des saignements durant l’intervention réduisent le risque de formation de coques.
- Protocole post-opératoire : Je fournis des instructions détaillées pour la période post-opératoire, incluant des conseils sur le port de soutiens-gorge de contention mais également des exercices de massage, qui permettent d’assouplir les tissus, et prévenir la formation de coques mammaires.
Que faire en cas de coque ?
D’abord, toute modification de l’aspect ou de la sensation des seins doit faire l'objet d’un signalement auprès de votre chirurgien, et d’une consultation avec lui.
Ensuite, si une coque se forme malgré toutes les précautions ci-dessus, une intervention chirurgicale peut être nécessaire afin de changer les prothèses mammaires et remplacer l’implant.
Dans ce cas :
- soit on sectionne la coque, et on laisse plus d’espace à la loge (capsulotomie)
- soit on réalise une ablation totale de la coque (capsulectomie).
En clair
- Les coques mammaires, bien que rares, sont une complication potentielle des implants mammaires.
- Cependant, avec une technique chirurgicale précise et des conditions d’asepsie strictes, un choix judicieux des implants et un suivi post-opératoire rigoureux, le risque peut être considérablement réduit.
- Mon rôle est de vous accompagner, de vous informer et de vous rassurer tout au long de votre parcours vers une augmentation mammaire à Lyon réussie.
FAQ
Coques et augmentation mammaire
Qu'est-ce qu'une coque mammaire ?
Une coque mammaire est une contraction excessive du tissu cicatriciel autour de l’implant mammaire, pouvant le rendre dur et parfois douloureux.
Pourquoi se forme une coque ?
Elle se forme en réaction au corps étranger (l’implant), souvent en raison d'une réponse immunitaire excessive, d’une infection ou d’un hématome post-opératoire.
Comment prévenir les coques mammaires ?
Prévention via la sélection d’implants de haute qualité, des techniques chirurgicales précises, la position sous-musculaire des implants et des protocoles post-opératoires rigoureux.
Si j’ai déjà fait une coque, et qu’on m’a retiré et remplacé l’implant, y-a-t-il un risque de récidive ?
Oui, le risque est plus important chez les patientes ayant déjà développé une coque, de l’ordre de 20%. Dans certains cas, on préférera poser une prothèse de taille plus petite, et dans les cas extrêmes, ne pas mettre de prothèse et privilégier une approche par transfert de graisse associé à un lifting en cas de relâchement cutané.
