23 October 2023
Quelle(s) cicatrice(s) après une augmentation mammaire par implant ?
Trois zones d'incision peuvent être envisagées afin d’insérer la prothèse et vous les connaissez peut-être : voie axillaire, voie aréolaire et voie sous-mammaire, une technique que je privilégie depuis longtemps pour ses nombreux avantages.
Pour mieux comprendre, faisons ensemble le point sur le sujet !
Les différents types de cicatrices
d'augmentation mammaire
L'incision sous-mammaire
L'incision est pratiquée sous le sein, cachée au niveau du pli sous-mammaire. C’est celle que je privilégie. Dissimulée sous le sein et discrète (elle est courte), elle permet de limiter les risques de coques et d’assurer un positionnement optimal de l’implant.
L'incision aréolaire
Incision « classique », elle se situe autour de l'aréole et plus exactement sur sa partie inférieure, on parle alors d’incision hémi-péri aréolaire inférieur ou trans-aréolaire.
Cette incision implique de traverser le sein pour placer la prothèse, et la cicatrice est donc au centre du sein.
L'incision axillaire
L’incision est pratiquée dans le creux de l'aisselle. Cette voie d’insertion est réservée aux implants qui sont insérés sous le muscle pectoral. Elle est de moins en moins pratiquée. Elle implique de traverser les glandes sudoripare axillaires où siègent de nombreux microbes. Elle ne permet pas non plus de maîtriser avec précision le sillon sous-mammaire.
Pourquoi je privilégie la cicatrice sous le sein, dans le pli sous-mammaire ?
Le choix de l'incision dépend de plusieurs facteurs tels que la taille et la forme des implants, la position des implants (devant ou derrière le muscle pectoral en dual plane) et les préférences du chirurgien. A noter que l’objectif de ce dernier est toujours de réaliser des cicatrices les plus courtes et discrètes possible.
Expert en chirurgie mammaire, je privilégie depuis longtemps une incision au niveau du pli sous-mammaire qui présente plusieurs avantages :
- Grâce à l’innovation et aux progrès techniques, il est désormais possible de réaliser une cicatrice très courte (Technique « Minimal Scar »), d’une longueur inférieure à 3 cm (elles mesurent parfois 2 cm), et ce, grâce à des outils spécifiques et ingénieux comme le Keller Funnel®2 (qui réduit aussi les douleurs et les complications post-opératoires). Le processus de cicatrisation terminé, elle est donc particulièrement discrète.
- Une incision au niveau du pli sous-mammaire permet d’accéder directement à l’arrière du sein, en évitant de traverser la glande mammaire. Il n’y a aucun risque d’abîmer le sein (et notamment les canaux galactophores qui permettent l’allaitement). En prime, il n’y a aucun risque de contamination de la loge de l’implant avec les germes présents dans la glande mammaire ou dans les glandes situées au niveau des aisselles.
Pour information, le taux de coque – ou contracture capsulaire, qui est une réaction inflammatoire de l'organisme autour de la prothèse mammaire – a été divisé par 10 grâce à cette technique d’insertion !
- Enfin, et pas des moindres, cette technique permet de bien fixer le sillon sous mammaire, sur lequel repose la prothèse et sa stabilité. Cela permet d’assurer une bonne symétrie et une bonne position aux implants…et un résultat encore plus naturel.
Comment préparer sa peau avant l'opération pour minimiser les cicatrices ?
Une bonne récupération et une bonne cicatrisation nécessitent de préparer son organisme et sa peau ! Si tout le monde ne cicatrise pas forcément de la même manière, voici quelques conseil à mettre en place avant votre intervention :
- Arrêtez de fumer un mois avant l'opération, car le tabac réduit la circulation sanguine et retarde, voire entrave, la guérison des tissus.
- Stoppez la prise de médicaments qui peuvent augmenter le risque de saignement, tels que l'aspirine ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens au moins 10 jours avant l’intervention.
- Pour améliorer l'élasticité de la peau et favoriser la guérison de vos cicatrices, vous pouvez hydrater la peau du décolleté quotidiennement avec une crème adéquate pendant 15 jours avant.
- Reposez-vous afin d’arriver en pleine forme, à la fois physiquement et mentalement !
Comment évoluent naturellement les cicatrices ?
Rappelez-vous : le corps est bien fait ! Une cicatrice traverse plusieurs phases pour cicatriser parfaitement ; elle évolue. Si la plaie est rouge et boursouflée, c'est un signe que la cicatrisation est en bonne voie !
En effet, le phénomène inflammatoire dans les jours qui suivent est parfaitement normal. La plaie peut rester rouge pendant plusieurs semaines / mois – entre 3 et 6 mois – puis l’on constate une amélioration.
Le résultat final est à 1 an : une belle cicatrice est une cicatrice plate, linéaire, qui se fond parfaitement avec le reste de l’épiderme.
Comment prendre soin de ses cicatrices après une augmentation mammaire ?
Le bon soin des cicatrices est important pour obtenir un résultat esthétique optimal. Voici quelques conseils à suivre :
- Proscrire l'exposition au soleil pendant toute la durée du processus de cicatrisation, soit une période d’un 1 an minimum : les U.V entraînent une réaction épidermique à l'origine de cicatrices foncées (hyperpigmentation).
- Suivez scrupuleusement les consignes post-opératoires concernant les soins à apporter à vos cicatrices : au-delà des soins de pansement, elles incluent des massages réguliers à l’aide de crèmes cicatrisantes spécifiques à base de gel de silicone afin d’aider à réduire l'apparence des cicatrices.
- Éviter les mouvements brusques ou le port de charges lourdes pendant plusieurs semaines après l'opération pour éviter la tension sur les cicatrices.
Que faire si mes cicatrices semblent anormales ?
Dans de rares cas, des cicatrices anormales peuvent apparaître après l'opération : on parle de cicatrices hypertrophiques ou chéloïdes (en relief).
- Si la cicatrice semble trop « active », on peut améliorer l’inflammation grâce au laser.
- Pour les patientes qui ont tendance à développer des chéloides (peaux foncées ou noires bien souvent), le Dr Mertens peut utiliser un petit laser nommé Urgotouch® directement au bloc opératoire pendant l’intervention, comme traitement préventif des cicatrices.
Des rendez-vous réguliers à mon cabinet sont prévus pendant un an pour évaluer l'évolution du résultat de votre augmentation mammaire.
Au moindre doute, contactez-moi ou mon équipe médicale !
En dehors des cicatrices
vos questions les plus courantes
Faut-il changer les implants mammaires ?
Vaste sujet à propos duquel on entend tout et son contraire ! La réponse est oui : même en l'absence de complications, la durée de vie d’une prothèse mammaire est limitée et il est normal de devoir changer ses implants après plusieurs années. Elles s’usent, tout simplement ! Je préconise en général un changement après 15 ans en moyenne.
- Afin de surveiller les implants, je recommande à mes patientes un suivi médical rigoureux – échographie ou IRM – tous les 2 à 3 ans dans les premières années, puis tous les ans.
Pourrais-je allaiter si j’ai déjà des implants en place ?
Si vous envisagez une augmentation mammaire et que vous souhaitez avoir des enfants à l'avenir, c’est une question légitime : sachez que les prothèses mammaires et l’allaitement, et plus largement la grossesse, sont tout à fait compatibles.
La grossesse, et en particulier l'allaitement, peuvent en revanche modifier l'aspect de la poitrine. En cas de ptôse (relâchement de la peau), certains gestes chirurgicaux – lifting mammaire par exemple – peuvent être envisagés pour y remédier et retrouver une poitrine plus harmonieuse.
Combien coûte une augmentation mammaire par prothèses avec le Docteur Mertens à Lyon ?
Le prix de cette intervention varie en fonction des gestes associés (lipofilling mammaire, plastie de réduction, etc.), du type d'implant (il existe des gammes d’implants) et des honoraires du praticien. Les tarifs débutent à partir de 4750 euros. Une consultation permet d’établir un projet et un devis personnalisés.
Avant après
Pose de prothèses mammaires