1 October 2024
Top des idées reçues sur les prothèses mammaires
Top des idées reçues
sur les prothèses mammaires
Lorsqu’il s’agit d’augmentation mammaire, les prothèses suscitent de nombreuses questions et idées reçues.
Entre fausses informations et inquiétudes légitimes, il est parfois difficile de démêler le vrai du faux.
Faisons le point !
Les prothèses mammaires doivent être remplacées tous les 10 ans.
PAS VRAIMENT.
Ils ne doivent pas être remplacés obligatoirement tous les 10 ans…mais on ne recommande pas non plus de les garder à vie, et ce, même si certains fabricants les garantissent, justement, à vie.
La nécessité de changer les prothèses mammaires dépend de plusieurs facteurs comme l'usure de l'implant (inéluctable), un changement dans les souhaits esthétiques de la patiente, ou, plus rare, des complications éventuelles (comme la contracture capsulaire ou coque mammaire).
En l’absence de problème, c’est donc l’usure de l’implant qui va être déterminant ; or, même avec un suivi rigoureux et régulier, certaines usures peuvent échapper à l'échographie ou l’IRM.
→ Par mesure de précaution donc, on préfère les changer. Pour ma part, un délai de 15 ans est tout à fait acceptable.
→ Je vous en dis dans cet article sur quand et comment changer vos prothèses mammaires.
Les implants augmentent le risque de cancer du sein.
FAUX.
Les implants mammaires n'augmentent pas le risque de développer un cancer du sein. Aucune étude scientifique sérieuse n'a démontré un lien direct entre les implants mammaires et un risque accru de cancer du sein.
Cependant, un type rare de cancer, le lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC-AIM), a été associé à certains types d'implants texturés (désormais retirés du marché). Cela reste toutefois extrêmement rare.
Toutefois, il est important pour les femmes porteuses d'implants de continuer à effectuer des dépistages réguliers du cancer du sein selon les recommandations médicales.
→ A noter que porter des prothèses n'empêche ni ne complique le dépistage. Il faut simplement prévenir le professionnel de santé.
Ça se voit : les seins avec implants paraissent toujours artificiels !
FAUX.
C’est un peu comme les injections dans le visage ou les liftings… on ne voit que les “mauvais” résultats.
Le résultat d’une augmentation mammaire dépend de nombreux facteurs, dont le type d'implant, la taille choisie, la technique chirurgicale et l'anatomie de la patiente… et l’expertise du chirurgien !
“Avec les techniques et matériaux modernes, il est possible d'obtenir un résultat très naturel”
Les implants ronds ergonomiques en gel de silicone cohésif, par exemple, offrent une texture proche de celle du tissu mammaire naturel.
De plus, le positionnement de l'implant (devant ou derrière le muscle pectoral) est également un facteur clé.
→ En résumé, un bon choix d'implant et une technique chirurgicale appropriée permettent d'obtenir un résultat discret et harmonieux. La clé ? Bien choisir son chirurgien !
Les prothèses mammaires empêchent l’allaitement.
FAUX !
La pose de prothèses mammaires n'empêche pas d’allaiter.
Les implants sont généralement placés soit derrière le tissu mammaire, soit derrière le muscle pectoral, de manière à préserver les glandes mammaires et les canaux galactophores.
Cependant, la capacité d'allaiter dépend également de facteurs individuels propres à chaque femme.
Avant l'intervention, il est important d'aborder ce sujet avec son chirurgien si vous envisagez une ou plusieurs grossesses après augmentation mammaire.
Les implants provoquent des cicatrices visibles.
FAUX !
Comme toute chirurgie, l'augmentation mammaire implique des incisions, mais les techniques modernes permettent de les dissimuler autant que possible.
Les cicatrices sont généralement placées dans des zones peu visibles, comme le pli sous-mammaire, l'aréole ou l'aisselle. Pour ma part, je privilégie une incision sous mammaire.
Leur taille – moins de 3cm – est minimisée grâce une grande technicité, et grâce à l'utilisation d’outils d’insertion spécifiques de dernière génération à l’image du Keller Funnel®2.
→ La qualité de la cicatrisation varie d'une personne à l'autre, mais dans l’immense majorité des cas, et avec les bons soins post-op, les cicatrices s'estompent avec le temps et deviennent peu perceptibles, très discrètes.
Les implants sont fragiles et peuvent éclater facilement…
FAUX !
Les implants mammaires modernes sont conçus pour résister à des contraintes importantes, vous seriez étonnées !
Les implants en gel de silicone cohésif, par exemple, ne se rompent pas facilement, même en cas de choc important.
Les cas de rupture spontanée sont extrêmement rares. Si un implant en silicone se fissure, le gel est justement fait pour rester en place grâce à sa consistance cohésive, limitant le risque de fuite.
→ Cela dit, un suivi régulier avec un professionnel de santé est recommandé pour surveiller l'état des implants.
Les implants perturbent les mammographies.
FAUX.
La présence d'implants mammaires peut rendre la lecture d'une mammographie plus complexe, mais elle ne la rend pas impossible et n’est en aucun cas une contre-indication.
De plus, d'autres méthodes d'imagerie, telles que l'échographie ou l'IRM, peuvent être utilisées pour compléter le dépistage.
Il est essentiel de signaler la présence d'implants au radiologue avant l'examen.
→ A noter que le taux de rupture des implants n’est pas augmenté par la mammographie !
Les implants provoquent des douleurs à long terme.
FAUX.
Après l'intervention, il est normal de ressentir une gêne ou des douleurs légères à modérées, mais celles-ci s'estompent avec le temps.
À long terme, les implants ne sont pas censés provoquer de douleurs. Si des douleurs persistantes surviennent, il est important de consulter votre chirurgien pour évaluer la situation.
Les complications à long terme, comme la contracture capsulaire, peuvent provoquer une gêne, mais elles restent relativement rares. De plus, avec les bons soins et gestes post-opératoires, ce risque peut être grandement maîtrisé.
Les prothèses empêchent de pratiquer des sports ou des activités physiques.
FAUX.
Les implants mammaires n'empêchent pas la pratique du sport ou des activités physiques.
Après une période de récupération d'environ 3 mois, les patientes peuvent reprendre leurs activités, y compris les sports à impact élevé.
Les implants sont conçus pour résister aux mouvements et aux chocs liés à l'activité physique.
→ Il est toutefois recommandé de porter un soutien-gorge de sport adapté pour maintenir un bon soutien de la poitrine (et cela vaut même sans prothèses mammaires !).
Les implants rendent les seins insensibles !
FAUX.
Il est possible et même normal de ressentir des modifications de la sensibilité des seins après une augmentation mammaire, notamment au niveau des mamelons ou non loin de la cicatrice.
Ces changements sont souvent temporaires et s'estompent au fil du temps.
La sensibilité revient généralement à la normale dans les mois qui suivent l'intervention.
Dans de rares cas, des modifications de la sensibilité peuvent persister, mais elles ne sont pas systématiques.
Les implants abîment le sein et favorisent leur relâchement.
FAUX MAIS…
Les implants mammaires n'abîment pas les sein, ni favorisent leur relâchement… à condition d’être bien choisis en termes de taille et de forme.
Des implants trop volumineux (et donc lourds) peuvent effectivement entraîner une tension excessive sur les tissus mammaires et la peau, ce qui peut, à long terme, contribuer à un relâchement du sein.
Il est donc essentiel de choisir une taille d'implant adaptée à la morphologie de la patiente et à la qualité de sa peau pour préserver l'intégrité des tissus et assurer un résultat harmonieux et durable !
→ Un chirurgien expérimenté saura conseiller sur le volume optimal pour éviter ces risques.